La dinde médicamenteuse…

Un article au titre accrocheur peut faire beaucoup pour faire connaître des résultats scientifiques compliqués!! dinde, tryptophane et rectocolite, le trio infernal de fin d'année...

La fin de l’année approche et vous pensez sans doute à préparer un beau repas… aux USA, la tradition de la dinde rôtie est bien établie, vous aussi vous pensez sans doute à vous équiper d’un four de taille suffisante pour y glisser cette petite bestiole…

BRAVO !! vous avez pris une bonne option pour protéger votre santé surtout si vous avez des soucis du côté de votre gros intestin…

Soucieux du bien-être de leurs congénères, des scientifiques ont pris des souris (qui refusent de fêter Thanksgiving, mais qui ont été dans l’incapacité de se faire entendre par ces preux savants…) et ont découvert que des doses d’une substance naturelle nommée tryptophane protégeait de l’inflammation du colon décrite sous le terme alléchant de rectocolite…

Cette recherche restait sans grande notoriété et le commun des mortels continuait à se préoccuper de Taylor Swift ou de la présence d’ecstasy dans le champagne en ignorant cette histoire de tryptophane qui ne préoccupait, il faut bien le dire, qu’un nombre limité de personnes… c’était sans compter sur un article malicieusement publié sur le sujet…

Sans doute soucieux de participer au maintien de la consommation de viande dans un monde qui se verdit par croyance ou obligation, peut être financé par des producteurs inquiets de voir le gros des consommateurs passer à l’ennemi non carné, inquiet sans doute, d’avoir à consommer du tofu anémié d’origine asiatique au lieu d’un animal déplumé de manière artisanale et artistique par un « gars de chez nous », le journal a préféré mettre en avance l’importante concentration de tryptophane dans des animaux encore vivants mais futurs rôtis et consommés en groupe de personnes parfois largement avinées (avec modération)… (cette mini-phrase m’a épuisé…).

Résultat avec un titre accrocheur, le lecteur ne peut que lire l’article. En final, il se rend compte que l’excuse « tryptophane-dinde » est une ficelle aussi grosse que le diamètre de son abdomen, distendu par des années de surconsommation permettant d’une part d’éliminer le surplus de production et d’autre part de gâcher sans regret des tonnes d’aliments modernes.

Réjouissons-nous de l’effet thérapeutique de la dinde et, avec moi, venez faire les achats de victuailles en prévision des agapes de fin d’année où nous allons pouvoir nous retrouver dans des conditions compatibles avec nos envies de calories !

Faut-il tout croire ?

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