Avant tout, je voudrais dédier cette chronique à Monsieur Marcel Gotlib, qu’il vive désormais avec les coccinelles et Gai-Luron pour l’éternité.
Je crois n’avoir jamais parlé de la mode MPJ… c’est une vague qui monte depuis quelques années.
Les humains sont tout petits et l’univers est immense… face à ce constat et considérant le nombre toujours plus élevé de nos congénères, la doxa estime qu’il est temps de se concentrer sur la chose la plus importante du monde : soi-même.
Comment faire pour rappeler à son environnement immense et nombreux (voir ci-avant…) que chaque humain pris individuellement est ladite chose la plus importante du monde ? en appliquant la mode MPJ. Je vous explique.
La phrase DOIT commencer par « Moi… », à ce mot les environs immédiats se mettent en éveil… chaque oreille fonctionnelle, éventuellement appareillées si besoin, à distance des ondes sonores émises, se met sur « on » en attendant la suite…
La phrase se poursuit par « Personnellement », à ce mot les cerveaux comprennent que ce qui va être dit vient d’un autre cerveau, indépendant dans sa pensée, et sans doute d’une intelligence piquante et originale. Il est temps de se mettre au garde à vous afin d’attendre le message divin qui se profile…
La phrase (qui attend toujours de débuter je le rappelle ici …) continue avec le fameux « Je », qui confirme jusqu’aux confins de l’univers, que c’est bien l’orateur qui parle, qui va parler… on imagine sans peine le niveau d’exaltation et d’excitation qui parcourt l’auditoire estomaqué par cette introduction…
La phrase peut alors commencer avec des vérités magistrales du genre :
« Moi, Personnellement, Je préfère les choux de Bruxelles avec des lardons… »
« Moi, Personnellement, Je pense que (ce verbe confirme bien que cela vient d’un bon cerveau non ? il est d’ailleurs possible que la future mode soit « MPJPQ ») la Terre est moins ronde et plus plate qu’on ne le dit »
Je vous laisse mettre les phrases complémentaires que vous souhaitez…
MPJ crains que cela ne devienne totalement contagieux !!!
Faut-il tout croire ?