A force de voir la nature comme une source de danger, la paranoïa s’est emparée de nous… entre la COVID, la grippe aviaire et Ebola, les animaux sont devenus avant tout des réserves de virus prêts à bondir sur nos pauvres et frêles épaules afin de nous affaiblir et, dans les situations les plus inacceptables, nous éliminer définitivement…
L’étude publiée dans nature ( voir https://www.nature.com/articles/s41559-024-02353-4 ) rééquilibre un peu les choses…
D’après les auteurs de cette publication, les humains refilent aux animaux tout autant voire plus de virus qu’ils n’en reçoivent… avouez que c’est quand même normal de partager avec les milliers d’espèces ignoblement non humaines qui nous entourent, quelques virus afin de leur faire comprendre ce qu’est la loi du talion, sans blague…
Bon j’avoue avoir eu du mal à comprendre tous les détails de la publication en question et je me suis plus focalisé sur les conclusions, mais certains lecteurs plus friands de détails et de haute technologie d’analyse informatique sauront préciser les choses si besoins…
Les virus qui évoluent rapidement sautent plus facilement d’une espèce à l’autre… bon, on s’en doutait un peu… si le virus A est spécifique de l’hippopotame et qu’il ne mute jamais, il va rester sur l’hippopotame même si ce dernier est gentiment assassiné par un grand chasseur amateur d’émotion forte et de trophée à mettre dans son salon…
Les virus qui ont beaucoup de cibles animales différentes peuvent se transmettre à d’autres espèces plus facilement avec de faibles mutations… là aussi on s’en doutait un peu… entre les chauves-souris et les hommes, on partage, semble-t-il, des tas de virus sans doute depuis qu’on a vécu ensembles dans quelques cavernes sombres du temps où ça caillait trop en surface… alors entre vieux potes, se transmettre quelques virus, ça semble acceptable comme concept…
J’espère que cette information aura le mérite de vous remonter le moral… nous aussi les humains nous sommes, viralement parlant, capable de pourrir la vie d’autres espèces autrement qu’avec la chimie, les radiations et la destruction des espaces naturels…
Cela démontre toutefois, que l’homme est un animal comme les autres, zut alors…
Ce que j’en dis…
PS : la reconstitution du schéma évolutif des virus trans-espèce a été gentiment réalisé par Eliott, un de mes petits fils et je l’en remercie…