Ce matin je lisais un article sur la difficulté pour un amoureux des chiens de vivre la mort de son compagnon à quatre pattes…
On est loin du siècle des Lumières où le chien était, comme tous les animaux de compagnie, considéré comme un meuble ce qui est tout de même difficile à accepter quand on sait la sensibilité de ces bestioles…
D’un autre côté l’humain moderne peut en faire un peu trop comme faire de son chien son héritier ou prendre des assurances santé et l’emmener faire un scanner voire lui construire sa propre maison, exemples que l’on peut découvrir en réalisant quelques recherches rapides sur le réseau…
Une chose est certaine, un chien prend la place qu’on veut lui offrir et quand on en fait un compagnon proche, le voir mourir est un deuil réel parfois difficile à vivre et difficile à partager.
Une de mes deux chiennes arrive vers sa fin de vie et je sais que cela va être un vrai choc…
Bien sûr, comme à chaque fois, je ferai en sorte d’être là quand elle arrêtera de respirer, même si le vétérinaire insistera pour que je quitte la pièce comme il l’a fait la dernière fois…
Bien sûr, comme à chaque fois, je rentrerai à la maison en pleurant toures les larmes de mon corps et en jurant que l’on ne m’y reprendra plus…
Bien sûr, comme d’habitude, je me mettrai en recherche d’une nouvelle amie quelques semaines plus tard… j’en aurai marre de l’entendre s’ébrouer dans l’entrée et je ne saurai plus que faire de la mini tartine du matin que je lui aurai préparé…
Je sais que ce sera plus compliqué à vivre car le retraité que je suis est à temps complet avec elle et la présence, parfois réconfortante, des collègues de travail, est désormais absente tout comme le besoin de se préoccuper des obligations professionnelles, elles aussi parfois réconfortantes…
Je sais que cette fois, je parlerai de cette disparition afin de mieux digérer cette affreuse couleuvre à avaler qu’est la disparition d’une présence aimante et toujours disponible…
J’écouterai à nouveau Monsieur Devos pour sourire et pleurer à la fois à la santé et au souvenir de ma chienne… c’est quelqu’un ma chienne…
Passé ou avenir ?