« Au-dessus des normales de saison », ce matin, comme tous les matins, comme tous les midis et comme tous les soirs d’ailleurs, cette information, répétée à l’envi, m’a été gentiment transmise par la radio qui accompagne mon petit déjeuner… je réchauffe mon café avec le réchauffement climatique…
Si je fais un calcul rapide, à raison d’une séance de « au-dessus des normales de saison » par heure, en supposant que je laisse cette radio d’information m’informer en continu de 8 heures à 18 heures (soyons raisonnable…) j’ai entendu cette phrase environ 3650 fois depuis un an…
Désormais, je suis donc sécurisé, car la situation « au-dessus des normales de saison » est devenue normale… d’ailleurs, je regarde autour de moi et rien de majeur n’est arrivé non ? Depardieu est innocent, le Haut-Karabagh se vide d’un côté et se rempli de l’autre, Trump communique toujours, le Nutella est toujours en vente mais plus cher… donc la vie peut continuer…
C’est un des problèmes de la sur-information… une situation dramatique devient normale et ce qui était l’annonce d’une réelle catastrophe, devient une chose acceptée et intégrée à nos vies qui peuvent ainsi continuer sans souci !!!
Entre nous, j’ai toujours détesté le mot « normales » … une moyenne doit toujours être associée à la variation qui l’accompagne… vous savez l’écart-type… d’après l’INSEE « L’écart-type sert à mesurer la dispersion, ou l’étalement, d’un ensemble de valeurs autour de leur moyenne. Plus l’écart-type est faible, plus la population est homogène » … mais en météo c’est oublié… alors si au lieu de 20,2° il fait 20,3 et bien, on est au-dessus des normales.
Pour les inquiets, l’inquiétude augmente car ils sentent qu’ils ne peuvent rien faire pour arrêter le phénomène… pour les autres, aucune inquiétude, la température augmente et tout continue comme avant …
« Comment faire ? » je l’ignore totalement… le métier qui fut le mien est incompétent dans ce domaine… par contre en tant qu’auditeur, j’ai envie de demander à tous ceux qui informent de travailler sérieusement leur manière d’informer car pour l’instant j’ai le sentiment que la route choisie est collante… vous savez comme pendant une canicule qui chauffe le bitume….
Trop informer et désinformer peuvent parfois se rejoindre à l’insu du plein gré des informateurs !!!
Passé ou avenir ?
