Surprise totale pour le lecteur scientifique que je suis de découvrir les PKZILLAs…
C’est quoi cette « chose » ? Voici l’histoire telle que je l’ai comprise…
Il existe des algues qui produisent des toxines nommées « prymnesines » qui sont capables en particulier de tuer les poissons. Ces phénomènes sont observés de temps en temps un peu partout sur la Terre. Les prymnesines sont des molécules d’une complexité fabuleuses qui rendent fou les chimistes par la difficulté technique de leur synthèse…
Les algues fabriquent ces produits grâce à des enzymes nommés PKZILLAs qui sont les plus grosses molécules biologiques connues (pour les connaisseurs, les protéines contiennent environ 45212 acides aminés, plus les glycosylations qu’il faut ! (A titre de comparaison l’hémoglobine qui transporte l’oxygène dans nos veines est composée de 4 chaînes de 142 acides aminés !).
L’étude des PKZILLAs donne le vertige à l’ex-biochimiste que je suis et je connais des collègues qui doivent être pétrifiés devant ces créatures incroyables de notre mère Madame Nature…(voir https://doi.org/10.1126/science.ado3290 ).
Tout est hors de portée des technologies disponibles pour étudier et comprendre en détail le fonctionnement de ces protéines.
Pourtant, ça marche !!
Sans cesse, les recherches scientifiques repoussent les limites d’un monde que nous pensons toujours dominer, démontrant ainsi notre immense autosatisfaction factice.
Dans quelques marigots méprisés par notre outrecuidance, de minuscules algues ou d’autres mini-bestioles, sont capables fabriquer des produits que même l’imagination débridée des écrivains de science-fiction, ou pas, les plus motivés est incapable d’imaginer…
A quoi cette découverte peut-elle servir ?
à repousser les limites de notre connaissance, objet dépourvu de valeur capitaliste initiale sauf pour les fous du buzz,
à apporter dans l’avenir proche de nouveaux outils pour améliorer nos vies…
Nous découvrirons dans les années à venir, comment de joyeux cerveaux rendront ce domaine de recherche plus concret dans notre vie de tous les jours !
PS : je parle de « joyeux cerveaux » car si un chercheur est triste et désolé dans son boulot, il se doit de sortir du laboratoire avant de se transformer en inventeur d’horreurs… (ceci est valable quel que soit le sexe du chercheur en question…)
J’en ris, j’en pleure…