7 janvier 2024 : Problèmes de riches : Charlie chien Charlie papier
Ça va vous paraître étrange mais j’avais un chien qui s’appelait Charlie.
C’était un gentil bâtard qui adorait tout le monde, grand petit jeune ou vieux.
Je le vois encore dormir sous le berceau de son petit maître, nulle part ailleurs.
Et puis, un jour, je l’ai confié à un étranger car je devais déménager pour un nouveau boulot.
Il est mort depuis longtemps mais je pense à lui souvent en regrettant de l’avoir laissé tomber.
C’est ça la vie, on laisse tomber les chiens tout comme les gens, les idées.
Par paresse, égoïsme, lassitude, excès de biens, on laisse tomber.
Les certitudes d’avoir raison effacent toutes les réflexions.
Alors des fous de n’importe quoi se montrent et les loups entent dans Paris ou ailleurs.
Et quand la mort frappe, on se réveille, le temps d’oublier une sieste ou deux.
Charlie, je suis désolé de ce qui est arrivé mais c’est arrivé.
Je t’ai délaissé pour des raisons déraisonnables
Centré sur mon nombril, j’ai ignoré la réalité du monde
Et tu es mort loin de moi sans pouvoir continuer à éclairer ma vie
J’étais loin de toi quand tu as rendu le dernier soupir.
On ne devrait pas laisser mourir les lumières qui éclairent
Pour laisser les ombres envahir notre vie
On ne devrait pas accepter la faiblesse envahir nos vies
Les idées sont mortelles comme toutes les vies humaines ou non
Conserver les Charlie en os ou papier c’est la même chose
Que feront nos enfants demain ?
Vont-ils abandonner les Charlie en os ou papier
Pour se jeter dans des bras de haine et de rejet ?
Ils feront ce que nous leur apprenons, ou ce que d’autres vont leur apprendre
Rien d’autre
Problèmes de riches…
