Chaque jour qui passe, nous fait vieillir.
Les études scientifiques qui parlent de ce phénomène sont très nombreuses. Celle que je viens de parcourir (voir https://doi.org/10.1038/s43587-024-00692-2 ) rapporte les données obtenues après avoir suivi pendant plusieurs années une série de paramètres biologiques chez des Américains.
Il apparaît que deux périodes de la vie voient une évolution rapide de certaines voies métaboliques vers de nouveaux équilibres plus précaires associés à des risques plus important de pathologies.
Vers 40 ans les métabolismes des lipides et de l’alcool prennent la poudre d’escampette…il est vrai qu’à cet âge le diamètre abdominal devient parfois un souci et le lendemain de beuverie ressemble à la montée du Golgotha…
Vers 60 ans, la régulation immunitaire et le métabolisme des glucides part à la dérive, et là aussi la sensibilité aux infections et l’attrait néfaste pour les sucreries nous guide parfois vers le diabète de type 2.
Le vieillissement est donc non linéaire, un peu comme le vieillissement des montagnes, ces dernières trouvant intelligents de s’écrouler à des moments imprévus.
Les actions correctrices sont classiques… faire du sport, avoir des contacts sociaux, manger mieux et équilibrer, éviter le stress… tout ce que le bon sens nous dit de faire depuis…toujours !
Le souci est que vers 40 ans, on se croit éternel et vers 60 on est devenu sourd, c’est un bis-appareillé qui vous le dit !
Il est certain que cette étude sera suivie d’autres qui préciseront que de nouveaux âges sont sujet à des variations métaboliques… vers 16 ans, vers 21 ou 35, 69 ou 75… cela fera une belle série de publications de haut niveau avec des séries de nouvelles recommandations qu’il sera urgent de mettre en place…
Vieillir est une évolution naturelle du monde vivant. L’espère humaine ayant hérité d’un développement important de son cerveau, les craintes sont encore plus présentes.
Le stress augmente encore plus vite en raison de l’arrivée de nouvelles techniques qui nous protègent des soucis immédiats de la vie face à la nature. On se demande désormais pourquoi cela nous laisse encore faible devant l’arrivée inéluctable de notre prochaine mort…
J’en ris, j’en pleure…