Ce matin, grosse récolte de tomates dans le jardin…
Tomates cerises, petites poires jaunes italiennes, cornues des Andes, Roses de Berne, Ispolins, cœurs de bœufs… voilà la liste des merveilles qui ont progressivement pris place dans mon petit panier en osier et qui me font voyager par leurs noms.
Elles vont accompagner le repas préparé pour les enfants et petits enfants qui vont arriver dans l’instant !
Les graines ont été semées en février, les plants repiqués en petits pots en avril, la mise en place dans le jardin a été faite en juin, dans un jardin entretenu par votre serviteur !
Chaque plante a été attachée avec du raphia à un grand piquet et la taille régulière a permis d’obtenir de belles tomates vertes qui mûrissent en attendant la cueillette !
Chaque variété a ses caractéristiques propres et se dégustent avec un nuage d’huile d’olive et de deux vinaigres… le sel, le poivre, les oignons, la ciboulette, le persil sont ajoutés selon l’humeur du moment… quant au pain, c’est à vous de voir !
Inutile de vous dire que je refuse d’acheter les tomates de supermarché car, tout le monde le sait, elles sont dépourvues de goût. Cela fait même de belles présentations au journal télévisé.
Cela me désole car les tomates sont une merveille de la nature !
Sans terre, sans stress, sélectionnée pour produire beaucoup et vite, résistante au transport, les tomates obtenues et refourguées aux consommateurs correspondent à ce que souhaite notre société financière : une rentabilité rapide.
Car si mes tomates ont du goût, c’est qu’elles souffrent… soleil, froid et chaud, stress hydrique, attaque de virus, de champignons, piqûres d’insectes… autant de difficultés qui font que des tas de produits de défense sont fabriqués… et ils donnent la texture et le goût final des tomates…
Alors proposer des tomates toute l’année, produites dans des pays où le soleil est faible ou absent, dans des serres où tout est régulé, est une hérésie qui fait désormais partie de chaque jour de nos vies
Pour paraphraser Coluche je dirais « il suffirait que cela ne s’achète pas pour qu’elles ne soient plus en vente… ! »
J’en ris, j’en pleure