3 septembre 2024 : J’en ris, j’en pleure… Mâtin, quel matin !
Réveil douloureux ce matin…
Vous savez, ce matin où…
l’oreiller explique qu’il n’y a aucune raison de le délaisser chaque matin de chaque jour
le dos ronchonne après une position fractale dans la dernière partie de la nuit
les jambes rappellent qu’en ces années olympiques tout le monde n’est aucunement obligé de ressortir le home-trainer
l’absence cruelle d’un premier ministre n’a aucune influence sur la disparition des petits commerces de proximité
Pourtant,
l’estomac grommelle dans son épigastre d’été en rappelant que les réflexions creuses n’excusent en rien l’absence de repas
le réveil, vexé d’avoir sonné il y a une heure à une heure où lui dormait juste avant d’initier le sonnet de sa sonnerie se remet à sonner comme programmé hier soir
le voisin retraité sort son chien (un gros voisin avec un mini-chien, Côte d’Or, région de contraste !!) et se demande pourquoi mes chiennes sont encore enfermées à cette heure tardive et sont donc incapables de donner le tempo en aboyant ces promeneurs du matin…
Pourquoi je parle de cela ce matin ?
parce que cela m’a fait penser au temps passé où, en activité professionnelle, je vivais les mêmes moments et où il fallait tout de même se lever, tout de même, et partir mener sa journée de boulot…
parce que cela m’a fait penser à toutes les personnes qui, pour toutes sortes de raisons, ont envie de rester au lit et qui se mettent, tout de même, en route pour leur journée de boulot…
parce que la prochaine personne qui me fait la gueule dans la rue ou un magasin aura droit à la question…
« vous aussi ce matin c’était dur ? »
J’en ris, j’en pleure…
