Avez-vous remarqué l’influence des réseaux sociaux sur les informations officielles ?
On entend par exemple que telle décision dans telle ville a été prise « sous la pression » des internautes.
On voit apparaître parmi les journalistes des personnes qui expliquent que ce qui intéresse l’humanité est illustré par les 200 000 messages envoyés avec le #tag « je ne sais quoi ».
On juge l’intérêt de la personne Y par le nombre de personnes sur un autre réseau…
Si vous allez sur ces réseaux sociaux, vous allez recevoir des messages triés par pertinence, ils sont très différents de ceux obtenus si vous choisissez de les voir par ancienneté. Vous me direz c’est normal… sans doute mais le fait de choisir par ancienneté permet de retrouver des noms d’amis qui avaient complètement disparus des messages reçus !!(fabuleux de nommer « ami » des personnes jamais rencontrées, avec qui aucun verre n’a été trinqué et qui existent peut-être uniquement sous forme d’ordinateur !!).
Les informations que nous recevons sont donc de plus en plus issue des réseaux sociaux.
Les relais d’information que sont les journalistes, les communicants de toute nature, hommes politiques, élus de toute nature, mais aussi penseurs et pourquoi pas philosophes et autres intellectuels sont donc sous l’influence directe ou indirecte des informations véhiculées et relayées des réseaux sociaux.
Cela a sans doute au moins deux conséquences.
La première est que l’anonymat présent sur les réseaux est désormais un outil de communication qui rend l’identification d’une responsabilité quelconque impossible. C’est ainsi qu’on apprend qu’une vestale de l’environnement serait à l’origine de l’arrestation d’un malfaiteur, ce qui est totalement faux mais occupe un grand nombre d’internautes !!!
La seconde est qu’il est impossible d’identifier les vrais mouvements de fonds qui aboutissent à des explosions sociales ou des modifications de comportement importants.
En effet chaque jour des tsunamis apparaissent constamment sur des thèmes sociétaux sans intérêt majeur. (je vous laisse lister les événements en question, les énoncer ici détournerait l’attention !!).
Ces nouvelles sont relayées et occupent l’espace au détriment des mouvements de fond qui, bien que faiblement exprimés en comparaison des tsunamis, reflètent réellement l’état du monde réel.
La boucle est ainsi bouclée !! le temps occupé à des soubresauts browniens est indisponible pour travailler sur les problèmes de fond.
A nouveau la question se pose de savoir quand « intelligence humaine » pourra s’exprimer pleinement dans une bonne direction ?
