Quand le moral est absent, il est absent… tout est noir, gris, moche… hier la jolie fille qu’on croisait à l’arrêt de bus ou devant l’étalage du poissonnier est vraiment nulle aujourd’hui… la magnifique voiture bleu métallisé pue trop quand elle passe dans la rue avec son bruit de casserole… et la photo du coucher de soleil superbement orangé ressemble à une peau d’orange pourrie… et le tableau sur lequel je travaille depuis plusieurs jours n’est qu’une croûte affreuse et mal proportionnée… et ce poème … beurk !!
Mais pourquoi en quelques heures, le plus bel optimisme peut se transformer en un puit sans fond de tristesse ?
Les plus hypocondriaques diront que ça vient d’une maladie du genre bipolaire, comme ça aucune réflexion de fond puisque c’est maladif !!!
Les plus biologistes expliqueront que c’est l’hormone du plaisir qui est descendu du cerveau jusque dans les godasses !!
Les plus déprimés diront « bienvenue au club » !
Les plus optimistes diront « aucun courage !! allez ça sera bien pire demain !! » avec un grand sourire et une claque dans le dos…
Pour moi, le moral absent est un passage obligé pour apprécier le bonheur de vivre… quand je pique une déprime, j’en profite un maximum… mais foutez-moi la paix !!! je fais la gueule, je ronchonne, donc je vis !!! ensuite, la vie reprend son cours et je profite pleinement de ce renouveau… les filles sont belles à nouveau, la voiture, la photo, le tableau, le poème… tout cela confirme combien je suis entouré de merveilles et combien je peux en créer de nouvelles !!!
Vous les éternels optimistes, si vous voulez VRAIMENT profiter de la vie, offrez-vous, au moins une fois par mois, une vraie déprime !! (respectez les précautions d’usage… maximum 1 fois par quinzaine… en cas de surdosage, prière de consulter le thérapeute de votre choix…
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